Miroir de nos peines, par Pierre Lemaître
Avril 1940. Louise, trente ans, court, nue, sur le boulevard du Montparnasse. Pour comprendre la scène tragique qu’elle vient de vivre, elle devra plonger dans la folie d’une période sans équivalent dans l’histoire où la France toute entière, saisie par la panique, sombre dans le chaos, faisant émerger les héros et les salauds, les menteurs et les lâches… Et quelques hommes de bonne volonté.
Il fallait toute la verve et la générosité d’un chroniqueur hors pair des passions françaises pour saisir la grandeur et la décadence d’un peuple broyé par les circonstances.
Secret de famille, grands personnages, puissance du récit, rebondissements, burlesque et tragique… Le talent de Pierre Lemaitre, prix Goncourt pour Au revoir là-haut, est ici à son sommet
Lu dans la foulée des Couleurs de l’Incendie. J’avais encore la musique de Pierre Lemaitre en tête ! Quel bonheur de lire les livres de ce grand auteur.
Je suis bien malheureux maintenant, car je les ai tous lus…
Mourir de nos peines est bien dans la lignée des précédents. Une belle histoire, bien racontée. Plausible et sans incohérence. Une petite promenade, si je peux dire, dans l’exode de 1940. On y trouve de tout, comme dans les tomes précédents : des riches, des pauvres, des droits, des salauds.
Et cette belle Louise, si touchante, si agréable, et qui traine derrière elle une jolie histoire; a la fois triste et pleine d’espoir.
Et la fin, qui nous explique ce que sont devenus les personnages, leur donne vie, bien au-delà du roman. Donne l’impression qu’ils ont vraiment existé.
J’attends avec impatience le quatrième tome de cette trilogie.