Aux portes de l’éternité, par Ken Follet
1961. Les Allemands de l’Est ferment l’accès à Berlin-Ouest. La tension entre les États-Unis et l’Union soviétique s’exacerbe pour atteindre un point culminant l’année suivante avec la crise des missiles de Cuba. Le monde scindé en deux blocs se livre une guerre froide qui risque de devenir une guerre nucléaire. Confrontées à toutes les tragédies de la fin du XXe siècle, plusieurs familles, russe, allemande, américaine et anglaise, sont emportées dans le tumulte de ces immenses troubles sociaux, politiques et économiques. George Jakes dans le bus des Freedom Riders, Jasper Murray dans la jungle vietnamienne, Tania Dvorkine en Sibérie, Dave Williams et Walli Franck, rockers à Berlin ou San Francisco, vont se battre, trouver le chemin de l’amour et participer chacun à leur façon à la formidable révolution en marche.
Je n’ai pas accroché, mais pas du tout. J’avais déjà essayé, il y a un an, de lire le troisième opus de cette saga, sans avoir été réellement convaincu par les deux premiers (pas mal, mais sans plus…). Et j’avais abandonné aux environs de la page 200. Là, je me suis dit que je devais faire un effort, que les critiques sur le web étaient vraiment excellentes, etc… J’ai fait l’effort en question, mais j’ai tenu jusqu’à la page 450 environ. Et là, je n’en peux plus, j’arrête une fois de plus. Les héros du livre, petits secrétaires de familles modestes sont tous au plus près du pouvoir, tout près des décisions qui vont faire vaciller le monde. Georges par exemple, est secrétaire de Bob Kennedy; Il est copain comme cochon avec le président des Etats Unis, à tel point qu’il lui laisse sa copine qui devient la maîtresse du patron de la maison blanche. Et qu’elle est enceinte et doit avorter.
Quant à Dima, à Moscou, il est le secrétaire particulier du président Khrouchtchev. SI si, je vous assure. Et même que le président soviétique lui téléphone pendant qu’il est en train de fêter un anniversaire chez sa maman.
Georges et Dima vont sauver le monde et réussir à faire retirer les missiles soviétiques de Cuba où se trouve d’ailleurs la soeur de Dima.
A la suite de cet exploit, Georges est envoyé par le président pour rencontrer Martin Luther King. Je ne suis pas allé jusque là, mais je pense que c’est lui qui lui a soufflé « I had a dream ». Sacré Georges !
Quant à notre petit allemand, il compte partir de Berlin le jour même où on construit le mur. Devant ses yeux. Pas de pot. Il réussit quand même à passer à l’Ouest en forçant les barrières de la frontière. Mais pas de chance, il a oublié sa copine… alors, il retourne à Berlin Est pour la chercher (vous en connaissez beaucoup vous, des mecs qu ont fui l’est et qui y sont retournés pour rechercher quelqu’un ?). Et elle ne veut pas venir, parce qu’elle est enceinte et veut rester près de ses parents pour accoucher. Ah oui, et la copine de Dima est enceinte aussi…
Bref, rien n’est crédible, tout est gros, on n’y croit pas une seule seconde. Et le charme qui a pu opérer dans le premier tome, voire dans le deuxième à un moindre degré, s’est complètement évaporé. Je ne ferai pas de troisième essai.