Le sang de nos pères, par Guy Morant
Ils n’auraient jamais dû mourir ainsi.
Ils se croyaient à l’abri de la haine et de la violence qui régnaient dehors.
À l’abri derrière leurs clôtures, sous la protection de la police, ils ne couraient aucun danger.
Mais ils baignent à présent dans leur propre sang, elle éventrée comme un animal, lui, le député, abattu d’une balle. Leurs enfants ont disparu.
Les gendarmes convoquent le capitaine Alaric Autier, de la crim’ de Versailles. Ils veulent comprendre pourquoi le tueur a laissé dans la bouche de la femme une coupure de journal évoquant une affaire du policier.
Malgré lui, Autier est happé par ce drame. Il se jette dans une course pour retrouver les enfants, entre un suspect qui s’exprime par énigmes et des gendarmes peu coopératifs.
Deux semaines plus tôt, Karine, une journaliste de webtélé, assiste à la mort de son mentor, dans des circonstances troublantes. Alors qu’elle lance l’alerte pour provoquer une enquête, sa vie s’écroule, et elle est précipitée dans un monde où elle ne peut se fier à personne.
Une femme en fuite, des enfants disparus : deux drames apparemment sans rapport. Et pourtant…
Troisième enquête du groupe Autier après Effondrements et Embrasements, Le sang de nos pères explore un ensemble de thèmes contemporains, comme la réputation à l’âge des réseaux sociaux, le poids des médias sur les enquêtes policières ou le cyberharcèlement. Mais le passé est aussi de la partie, sous la forme de trois lettres qui suscitaient autrefois tous les fantasmes : SAC — le Service d’action civique.
Encore un livre acheté après avoir lu une critique sur un blog. Et encore un bon livre. Encore des heures de lectures haletantes pour découvrir le fin mot de l’histoire. Les réseaux sociaux, la guerre intestine entre police et gendarmerie, les secrets de famille, le SAC de sinistre mémoire, tout cela est présent dans ce thriller de bonne facture. Juste envie de retenir le nom de Guy Morant pour acheter ses autres romans.
Cinq étoiles bien méritées pour avoir permis que j’aie moins chaud durant cette canicule, au frais dans ma chambre aux volets clos.