Six mois à tuer, par Enzo Bartoli

Lorsque le Professeur Lazreg, éminent cancérologue, annonce à Régis Gaudin que la tumeur qui le ronge ne lui laisse plus que six mois à vivre, ce dernier reçoit la nouvelle avec une indifférence qui frise la bravade. Pourtant, le détachement dont il fait preuve est bien réel. Enfant surdoué, thésard à 19 ans et brillant astrophysicien, Régis Gaudin est un véritable asocial qui vit reclus dans son bel appartement parisien, avec pour seule distraction les jeux télévisés.

Sa rencontre avec Chloé Schneider va chambouler son existence routinière. Chloé est séduisante et pleine d’esprit, mais elle est surtout porteuse d’une proposition incongrue pour mettre à profit les six derniers mois de Régis…

Caustique, grinçant, avec une pointe d’humour noir, Six mois à tuer est le récit glaçant de la naissance d’un tueur en série, un tueur d’autant plus redoutable que sa meilleure arme est sa banalité.

A peine Piste rouge terminé et après la lecture de deux autres livres pour ne pas enchainer deux ouvrages du même auteur, je me suis lancé dans Six mois à tuer.

Rien que la lecture de la quatrième de couverture et j’étais déjà dans l’intrigue. Quelle belle idée, digne des meilleurs scénarios de films à la Audiard par exemple !!

Et je me suis régalé. J’ai adoré l’idée et le déroulement. Beaucoup aimé la façon de procéder, le flegme et la banalité de Régis. Beaucoup aimé le style d’écriture que j’avais déjà apprécié dans Piste Rouge. Un auteur qui enchaine les mots et les phrases avec grande facilité et qui ,pus font, de notre côté, enchainer les chapitres sans avoir le temps de respirer.

Et je n’ai pas mis six mois à le lire !! En trois soirs, la boucle était bouclée, et avant de refermer ma Kindle, j’avais déjà cliqué sur Curriculum Mortem pour le dévorer à son tour.

Quand vous aurez terminé Six mois à tuer, vous ne direz plus jamais « Qu’il est con ce Régis !! » parce qu’il en a dans la citrouille, le fameux Régis !