Destins de corsaires par Cécile Nocatt
Versailles, fin du XVIIème siècle. À 16 ans, lorsqu’on est une jeune aristocrate, quel avenir espérer ?
Celui d’Émilie est tout tracé : se marier, mettre au monde des héritiers, et demeurer dans l’ombre.
Sa seule alternative : trouver refuge dans un prieuré et embrasser la vie religieuse est Mais bien vite, ce choix ne s’avère pas le meilleur.
L’intrépide jeune fille décide alors de fuir jusqu’à Saint-Malo, la cité corsaire !
Vers quels horizons cette décision va-t-elle l’emmener ?
Un salon du livre dans la Manche. Nous sommes face à face. Elle essaie de vendre ses livres, j’essaie aussi de placer les miens. Pas beaucoup de chalands en ce dimanche après midi. Je regarde autour de moi et je tombe sur l’affiche placée sur sa table : destins de corsaires. Tiens, un bouquin sur les corsaires. Comme je lis essentiellement sur liseuse et que Amazon permet de télécharger un extrait, pourquoi ne pas essayer, j’avais juste terminé mon polar le matin-même !
Et me voilà parti dans la lecture des cinquante premières pages de ce livre de corsaires.
Début du bouquin, point de corsaires en vue, mais la vie d’une jeune fille à Versailles, parmi les gens de la Cour. Elle parait tout de suite sympathique, avec un caractère bien trempé. Très proche de sa mère, elle est aussi en révolte contre son père qui veut la marier contre son gré.
Bon, je ne vous en dis pas trop, pour ne pas gâcher votre plaisir. Trois parties: une à Versailles, une chez les soeurs, et une en mer. C’est dans cette troisième partie que les corsaires arrivent enfin.
Et là, l’énorme documentation de Cécile trouve sa place. J’ai vraiment eu m’impression d’être à bord de ce vaisseau corsaires. Tout y est décrit avec minutie, avec un vocabulaire précis qui montre bien que l’auteure s’est entièrement trempée dans le monde de la mer et des corsaires. On y trouve tout ce qui devait se passer à bord de ces navires: tempêtes, attaque de bateaux ennemis, manœuvres pour faire avancer le bateau, entraînement aux armes. Et aussi personnages désagréables ou marins attachants. Sans compter le fait qu’Emilie est la seule femme au milieu de plus de cent hommes embarqués pour les Antilles.
J’ai vraiment aimé ce voyage au pays des bonnes soeurs d’abord, dans le monde de la mer ensuite. La fin est un peu fleur bleue à mon goût. Mais pas une minute je ne me suis ennuyé dans ce livre. Et chaque jour j’avais le plaisir d’allumer ma liseuse pour retrouver Emilie, Thomas, Simon, Etienne, Arnaud, Clément, soeur Mathilde, soeur Camille ou l’affreux Louis Félix ! Ca m’a changé des polars que j’avale habituellement.
A peine le bouquin terminé, je me suis tourné vers l’auteure pour savoir comment me procurer le tome 2. Hélas, il n’est pas terminé. Mais nul doute qu’il le sera prochainement et que je pourrai retrouver Emilie embarquée sur la Hardie avec une bonne partie de l’équipage du Emilie.
Si vous souhaitez un bon livre d’aventures et qui vous dépayse complètement, n’hésitez pas !