La conspiration hongroise par Philippe Grandcoing
Paris, printemps 1909. L’inspecteur Lerouet est confronté à un cadavre anonyme retrouvé poignardé en pleine rue, l’obligeant à faire appel à son vieil ami Hippolyte Salvignac et à Léopoldine, sa compagne, artiste peintre à la sensualité débordante. Au fil de leurs investigations, ce trio d’enquêteurs exhume un mystérieux complot politique aux ramifications internationales, alors que se multiplient les assassinats dans la communauté des artistes hongrois exilés en France. Au moment même où Clemenceau perd le pouvoir, réussiront ils à sauver l’Europe de la catastrophe ? Leurs aventures vont les mener jusqu’à la Vienne de Klimt et de Freud, à la découverte de la capitale de toutes les audaces intellectuelles et artistiques de la Belle Epoque, où se cache la clé de l’énigme.
Me voici arrivé au quatrième tome de la série des enquêtes de Hippolyte Salvignac, de moins en moins antiquaire et de plus en plus enquêteur auprès de son ami Jules Lerouet, un peu soupe au lait ce coup-ci.
Un meurtre en plein Paris d’un dignitaire hongrois ou autrichien, on ne sait pas trop. Et en fait, comme dans chacun de ces livres, le mort n’a pas vraiment d’importance, honnêtement, on s’en fout un peu, l’important étant de se promener dans l’Europe du début du vingtième siècle. Et une nouvelle fois, je me laisse aller. Même si parfois je trouve Monsieur Grandcoing un peu bavard, en rajoutant des couches pour compléter le nombre de pages que son éditeur lui demande, je suis toujours passionné par ce qu’il raconte. Quand c’est trop, eh bien je passe des paragraphes, voire des pages, tout en cherchant dans le blabla des indices qui permettent de faire avancer l’intrigue.
Et plus on avance dans le temps, et plus on sent la première guerre mondiale pointer son nez sous la plume de l’auteur. Ce livre est plein d’allusions à ce qui va se passer cinq ans plus tard, donnant une explication anticipée au désastre annoncé.
Et, cerise sur le gâteau, Hippolyte est maintenant accompagné d’une jeune fille plutôt délurée, féministe et sensuelle baptisée Léopoldine qui le change un peu de sa précédente maitresse, beaucoup plus prude et intérieure. Ca lui fait du bien, mais il se fait bien secouer par moments !
Bref, encore un bon moment aux côtés de Jules, Hippolyte et Léopoldine que je retrouverai avec plaisir dans le cinquième tome baptisé La malédiction de Rocalbes.
AU passage, si vous lisez mes chroniques, jetez un coup d’œil aux magnifiques couvertures de ces livres.