La Dame de Berlin, par Dan Franck et Jean Vautrin
Blèmia Borowicz, dit « Boro », jeune reporter photographe originaire de Hongrie, vole au secours de Maryika, dont il est éperdument amoureux. Jeune étoile montante du cinéma allemand, celle-ci est prise dans la tourmente et les persécutions qui frappent les milieux intellectuels et artistiques d’un pays englouti par la montée du nazisme. Pour la sauver – et se sauver lui-même –, Boro est amené à enquêter sur l’univers trouble et inquiétant des sociétés secrètes qui, partout en Europe, notamment en France, fomentent le renversement de la République. Au terme d’une fuite effrénée à travers l’Europe des années 1930, après avoir déjoué un piège diabolique, Boro, témoin de son époque, connaîtra la gloire. Mais parviendra-t-il enfin à conquérir le cœur de Maryika ?
Une belle histoire d’amour sur fond de naissance du troisième Reich. Je m’attendais un peu à du polar style Philippe Kerr. Eh bien pas du tout. C’est une très belle histoire d’un amoureux de la photo qui promène son Leica entre Munich, Berlin et Paris au moment de l’accession au pouvoir d’un certain Hitler. Une photo prise un peu au juger, une pellicule confiée à un loufiat pour qu’il l’envoie par la poste, et voilà le point de départ d’une belle histoire. Une histoire qui nous entraine dans les associations collaborationnistes françaises, même si c’est un terme un peu exagéré puisque l’histoire se passe avant-guerre. Disons plutôt complotistes pro-NSDAP !
Le début est un peu longuet, un peu poussif, mais vers le quart du bouquin à peine, l’ambiance s’installe et on part pour de belles heures de lecture. Une histoire dans l’histoire. La documentation est énorme, les détails bien écrits. On a l’impression d’entrer de plain pied dans l’Allemagne des années 30.
Le premier d’une série de 5 ouvrages. J’attaquerai le second dès demain!