Le bureau des affaires occultes, par Eric Fouassier
Automne 1830, dans un Paris fiévreux encore sous le choc des Journées révolutionnaires de juillet, le gouvernement de Louis-Philippe, nouveau roi des Français, tente de juguler une opposition divisée mais virulente.
Valentin Verne, jeune inspecteur du service des mœurs, est muté à la brigade de Sûreté fondée quelques années plus tôt par le fameux Vidocq. Il doit élucider une série de morts étranges susceptible de déstabiliser le régime.
Car la science qui progresse, mêlée à l’ésotérisme alors en vogue, inspire un nouveau type de criminalité. Féru de chimie et de médecine, cultivant un goût pour le mystérieux et l’irrationnel, Valentin Verne sait en décrypter les codes. Nommé par le préfet à la tête du « bureau des affaires occultes », un service spécial chargé de traquer ces malfaiteurs modernes, il va donner la preuve de ses extraordinaires compétences.
Mais qui est vraiment ce policier solitaire, obsédé par la traque d’un criminel insaisissable connu sous le seul surnom du Vicaire ?
Qui se cache derrière ce visage angélique où perce parfois une férocité déroutante ?
Qui est le chasseur, qui est le gibier ?
Il est des livres, tel celui-ci, qui sont de véritables surprises. Et des bonnes surprises !
la Monarchie de Juillet, voilà une période que je connaissais mal, tant mes profs d’histoire se sont évertués à ne pas la traiter pendant mon parcours scolaire. Période bâtarde entre l’Empire et la troisième République, cette monarchie a toujours été bannie de mes leçons de sciences humaines. Et pourtant, elle est riche. Humainement et scientifiquement parlant.
Moi qui lis peu de livres papier (je suis un adepte du numérique), je me suis retrouvé avec ce livre sous le sapin de Noël. Er je suis tombé dedans à une vitesse folle. J’ai avalé les pages comme on avale un bon repas, passant d’un chapitre à l’autre sans jamais sauter une page, une ligne, un mot ! J’ai tout dégusté, jusqu’à la dernière ligne.
Ce livre m’a rappelé Dickens et les heures sombres de Londres le long d’une Tamise sombre et charriant cadavres et pourritures.
Et puis, cerise sur le gateau, l’apparition de Vidocq, ce méchant gentil qui a bercé mon enfance avec Claude Brasseur et Danièle Lebrun. Et puis Flambart, qui est devenu Flanchart dans ce livre (mais est-ce le même personnage ?)
Contrairement à ce qui est dit dans la quatrième de couverture, ce n’est qu’à la fin de l’ouvrage qu’est créé le Bureau des Affaires Occultes avec Valentin Verne à sa tête. Création d’un bureau qui, sans aucun doute entrainera de nouvelles enquêtes que j’attends avec impatience !
A noter l’impressionnante bibliographie publiée en fin d’ouvrage qui note la qualité des recherches de l’auteur. Car ce livre, en plus d’être une enquête policière,, est un véritable puits de sciences concernant les personnages et les découvertes de l’époque. J’ai appris à chaque page !
Bravo à l’auteur et rendez-vous très bientôt pour le retour de Valentin !